L’équinoxe d’autumne
Le soleil traverse l’équateur
Et le jour et la nuit sont égaux
Mais nous, la Chanson du Cœur, nous ne le sommes pas.
Parfois vous me déroutez.
Quand j’ai fermé la barrière
En après-midi,
J’ai cherché à vous entendre.
Est-ce que vous en avez assez de moi ? Déjà ?
Vous ne me donnez qu’une mesure,
Une note d’ornement, pour faire bonne mesure.
Vous n’êtes pas une chanson du tout,
Mais plutôt
Un corps céleste, insaisissable,
Qui malgré le trajet en ville,
Malgré le rhythme de la route,
Etes devenue la passagère muette,
Vous êtes revêtue de la lumière du jour.
J’ai joué un accord ; il est
Tombé à plat. Il était monotone.
Un son peut-il exister dans le vide ? Et l’amour ?
Ce soir
Quand je suis rentrée,
Je vous ai enjôlé
Mais je suis terrestre, et vous, vous êtes
La, « superstar, »
Et la Voie lactée, un chemin brillant
à travers la lune décroissante.
Il n’y a pas de comparaison.
Combien de temps allez-vous me snober ?
Est-ce que je peux espérer
Quand vous êtes à l’apogée ?
Vous avez choisi
Une orbite différente,
L’orbite la plus loin de la terre,
La plus loin du cœur.
Autumn Equinox
The sun crosses the equator
And day and night are equal
But we, my Song of the Heart, are not.
Sometimes you baffle me.
When I closed the gate in the afternoon,
I listened for you.
Are you bored with me? So soon?
You only gave me a measure, a grace note for good measure.
You are not a song at all, but
An elusive, celestial body
That despite the drive into the city,
Despite the rhythm of the road,
You became a silent passenger,
Cloaked by daylight.
I struck a chord and it fell flat.
Can sound exist in a vacuum? Can love?
Tonight
When I returned home,
I cajoled you. But I am an earthling, you, a superstar,
And the Milky Way, a glittering path
Through a waning moon. There is no contest.
How long will you snub me? Have I hope when
You are an apogee? You have chosen
A different orbit,
The one farthest from this earth,
Farthest from my heart.